Abbaye de Beauport – Kérity – Côtes d’Armor – Crédit photo : Patrick Lecouffe

Exemple de retouche rapide avec Lightroom Classic : Résumé de l’article

Quelques minutes suffisent pour améliorer une photo ordinaire. Quelques minutes pour passer en revue tout les outils essentiels du module de développement.

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Introduction

Nous allons utiliser cette photo de l’Abbaye de Beauport – Kérity – Côtes d’Armor
(Lien vers une présentation de l’abbaye sur Youtube)

Après importation, nous allons parcourir rapidement tous les onglets du panneau de développement (panneau gauche) et effectuer quelques réglages rapides. Le tout ne devrait pas demander plus de 10 minutes, à l’exception de l’outil de masquage en fin d’article.

Image de départ Image finale, après développement Lightroom

Après importation, on ouvre la photo dans le module développement de Lightroom Classic. Elle est un peu sombre comme le montre l’histogramme en haut à droite, et penche légèrement sur la droite.

Si votre écran est petit, vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir.

Image sombre et penchée
Correction de l’objectif

Le plus souvent, les commandes des logiciels de traitement d’images sont disposées de telle façon qu’il suffit de les suivre du haut vers le bas. Avec Lightroom cependant, il faut commencer par un réglage situé au beau milieu de la liste, les « corrections de l’objectif ».


Corrections de l’objectif

Deux coches à mettre, comme le montre l’image ci-contre (cliquez pour agrandir)
• Supprimer l’aberration chromatique
• Activer le profil de correction.

(Le mieux serait de paramétrer ce réglage dans un paramètre d’importation par défaut.)


Réglages de base

Réglages de base : Balance des blancs

Maintenant, on retourne en haut de la liste des commandes de développement, dans l’onglet “Réglages de base” et on commence par le réglage de la balance des blancs. À l’aide de la pipette on sélectionne un élément blanc ou gris neutre.

Ici on choisit le pantalon blanc d’une visiteuse. Teinte et température de couleur sont modifiées.

Réglage de la balance des blancs
Réglage des tonalités


Réglages de base : Tonalité

Dans le même onglet des réglages de base, dans la zone de tonalité, on clique sur le bouton « Auto ». Toute une série de curseurs s’ajustent et le résultat est souvent très bon. Cela est confirmé par l’évolution de l’histogramme. Dans le cas contraire, on peut revenir manuellement sur tous les réglages.


Courbe des tonalités

On passe maintenant à l’onglet suivant, la courbe des tonalités. Il est de bon ton de choisir une courbe en « S », qui renforce légèrement le contraste. Prenons la courbe « Contraste moyen » dans la liste déroulante en bas de l’onglet (sous la courbe).

Courbe des tonalités
Réglages des couleurs


TSL/Couleur

L’onglet suivant concerne TSL/Couleur (Teinte Saturation Luminance). Il est possible d’y ajuster quelques éléments colorés. Ici, les teinte de l’herbe et du vêtement rouge étaient trop marquées et sont légèrement désaturées et foncées.


Color Grading

Le curseur de luminosité situé sous le disque des tons moyens permet de modifier ceux-ci sans toucher aux réglages des hautes et basses lumières. Vérifiez-cela en regardant l’histogramme tout en faisant varier le curseur. La courbe change mais ni les basses ni les hautes lumières ne sont impactées.
Le curseur « Balance » ajuste l’équilibre de l’impact sur les « moyens bas » ou «  moyens hauts »

Color Grading
Bruit avant réglage Bruit après réglage


Détails

Attention à ne pas trop forcer sur les curseurs de netteté, cela provoque facilement un liseré blanc sur les pourtours des zones contrastées.
Avec un fort niveau de zoom, on peut distinguer du bruit dans certaines zones de l’image. Le curseur « Luminance » de la « Réduction du bruit » permet de l’atténuer (tout en réduisant un peu la netteté). Tout est question de dosage.
Comparez les deux images avec ou sans luminance à 28.


Transformation

Le bouton « Auto » fonctionne parfois, mais ici il a fallu poser des repères. Un repère vertical pour l’axe de la chapelle en ruine, et un repère horizontal sur le bas du toit.
Pour les repères horizontaux, choisissez des lignes le plus à hauteur d’œil possible. Laissez le haut du toit pencher, c’est la perspective normale !

Transformaton par repères
Effets : Ajout de vignetage


Effets

Nous pouvons ajouter un soupçon de vignetage, quasiment invisible. Cela aidera à guider l’œil vers le sujet.

Les outils de masquage

Retournons maintenant en haut du panneau de réglage, sous l’histogramme, on trouve 5 boutons : Édition, Recadrage, Correcteur, Yeux rouges et Masquage


Outil Recadrage

Avec l’outil de recadrage, nous passons en 16:9 et réduisons de la zone de pelouse qui prenait beaucoup de place.

Recadrage de l’image
Outil correcteur pour défauts dans l’image


Outil « Correcteur »

En bas de l’écran, la coche « afficher les défauts » et son curseur permettent de localiser toutes les petites taches du capteur ou de l’objectif.
Pour cet outil, on dispose de trois modes d’action : Basé sur le contenu, corriger et dupliquer. Les deux premiers fonctionnent parfaitement ici.
Le curseur de la souris se transforme en disque − de diamètre variable avec la molette de la souris − avec lequel on clique sur tous les défauts.

Petite zone “Bouchée”

À ce niveau, on remarque une coloration bleue dans le feuillage de gauche. C’est parce que les triangles en haut à droite et à gauche de l’histogramme ont été cochés et alertent par des zones bleues ou rouges les manques ou dépassements de lumières. Une simple et très légère variation du curseur des noirs fait rentrer cela dans l’ordre.

Petite zone bouchée

Avertissement

Ce qui suit est un peu plus coriace à digérer par les débutants. Cela nécessiterait un article plus détaillé.

Choix d’un filtre adaptatif pour le ciel

Paramètres prédéfinis adaptatifs

Le ciel est un peu plat.
Dans le panneau de gauche, on trouve des pré-réglages « Adaptatif ciel », prenons le réglage « Sombre dramatique ». Au dessus des paramètres prédéfinis se trouve un curseur de quantité que nous baissons pour que l’effet reste naturel.

L’intelligence artificielle de Lightroom détecte le ciel et fabrique un masque auquel on peut accéder par l’outil de masquage (dernier à droite sous l’histogramme).


Outil de masquage

Après correction du ciel, si on sélectionne l’outil de masquage, le dernier outil à droite sous l’histogramme, un onglet flottant apparaît en haut à droite de l’image. Afin de mieux voir dans notre cas, on peut saisir cet onglet par sa barre de titre et le ramener en haut du panneau de droite.
Dans cet onglet on voit un rectangle marqué « Sombre dramatique », notre paramètre prédéfini.
Si on clique dessus il se déplie et on voit apparaître un petit carré noté « Ciel ». C’est le résultat d’une sélection automatique du ciel.
Un centimètre plus bas on trouve une case à cocher « Afficher l’incrustation ». Cette coche déclenche l’affichage d’une zone rouge qui montre où agit notre paramètre prédéfini « Sombre dramatique ».
L’automatisme est pris en défaut car le rouge déborde sur la ruine de droite et le haut du toit, alors que le ciel visible à travers la ruine est oublié.

Visualisation du paramètre adaptatif
Résultat final

C’est là qu’interviennent les boutons « Ajouter » et « Soustraire ». On choisit l’option « pinceau » et on trace manuellement les zones à corriger pour effacer le rouge.

On fera “Ajouter” pour peindre du rouge sur le ciel resté bleu à travers la ruine.

On fera “Soustraire” pour enlever le rouge sur les pierres et sur le toit.

Si on déborde, la touche Alt inverse le sens du pinceau.