Focale et focale équivalente
Pour avancer en photographie, il y a un certain nombre de termes techniques à connaître, je commence aujourd’hui par la notion de focale et de focale équivalente.
La focale équivalente est une des composantes de la photo, avec l’ouverture, la sensibilité et la vitesse dont nous parlerons plus tard.
Pour ceux qui douteraient de l’influence de la focale, je place ici deux photos du même objet photographié avec deux focales différentes.
On dirait Monsieur et Madame, mais c’est bien la même tête de coiffure prise avec un 18 mm et un 200 mm.
Note : Dans la suite de l’article, pour plus de clarté, je parlerai de “Focale réelle” lorsqu’il ne s’agira pas de “Focale équivalente”. La focale réelle est celle qui est indiquée sur l’objectif (ou dans les paramètres EXIF de la photo).
Pourquoi aborder la focale équivalente dès les premiers instants d’un cours photo ?
Dans un groupe de photographes – et un groupe commence à deux – il est rare que tout le monde dispose d’appareils de même type. Il faut pourtant pouvoir parler le même langage lorsqu’on commente telle ou telle photo.
Pour un possesseur d’appareil photo compact, un réglage du zoom à 40 mm de focale réelle équivaudra pour son collègue muni d’un reflex plein format à une focale réelle de plus de 200 mm. Tous les deux utilisent cependant la même focale équivalente de 200 mm.
La notion de focale équivalente va permettre à deux photographes de mieux se comprendre. De même, chaque photographe pourra mieux profiter des conseils donnés dans les revues spécialisés qui sont toujours donnés en focale équivalente.
L’explication :
Pourquoi cette différence entre deux appareils ? Tout simplement à cause de la taille du capteur. À photo identique, plus le capteur est petit, plus la focale réelle diminue.
Un exemple pour mieux comprendre :
Depuis un endroit bien défini, avec un appareil reflex plein format, vous visez un sujet et vous réglez votre zoom pour que ce sujet occupe juste la totalité de la photo. Vous notez la focale réelle inscrite sur l’objectif (par exemple : 100 mm)
Sans changer d’endroit, vous faites la même chose avec un appareil compact et vous regardez la focale réelle utilisée. Celle-ci sera 4, 5 voire 6 fois plus petite, pour la même photo (ici 20 mm).
Pour contourner la difficulté et pouvoir parler le même langage, on a introduit la notion de « Focale équivalente » qui nécessite l’utilisation d’un coefficient nommé “Facteur de recadrage“.
Calcul du facteur de recadrage (crop factor)
On part d’une taille de capteur de référence, connue et standard, le fameux 24 mm x 36 mm utilisé depuis longtemps en argentique. Pour chaque capteur, on détermine le coefficient permettant de passer de sa taille à la taille de référence 24×36. En théorie, on fait le calcul sur les diagonales, mais cela fonctionne à peu près sur la longueur et c’est plus simple pour faire cela de tête.
Ainsi, le capteur de 6 mm x 9 mm d’un appareil compact aura-t-il un coefficient de 4.
Détail du calcul : (36/9 = 4) (Largeur du capteur de référence : 36 mm divisé par Largeur du capteur du compact : 9 mm)
Ce coefficient est propre à chaque type d’appareil photo et ne dépend que du boîtier, quel que soit l’objectif qui y est monté (On pourrait presque l’écrire dessus).
Ce coefficient s’appelle le « facteur de recadrage », ou « crop factor » en anglais.
La focale équivalente
La focale obtenue en multipliant la focale réelle par le facteur de recadrage s’appelle « Focale équivalente 24 x 36» ou plus simplement « focale équivalente ».
Maintenant, une fois le facteur de recadrage connu, les photographes vont pouvoir parler le même langage, à charge pour chacun de multiplier sa focale réelle utilisée par ce facteur magique pour retomber sur la focale équivalente.
Dans la littérature spécialisée, comme je le disais plus haut, c’est toujours la focale équivalente qui est utilisée. Si vous lisez dans une revue que pour tel type de photo il est recommandé d’utiliser un objectif de 100 mm, avec le compact cité plus haut, il faudra vous régler sur 20 mm.
Une autre utilisation : La détermination de la vitesse minimum d’obturation lors de prises de vue par faible lumière, nous en reparlerons…
En savoir plus
Cet article fait 690 mots, j’ai rédigé sur le même thème un PDF (et ePub) plus complet (9 pages), que je réserve aux abonnés à la newsletter. Ce document s’adresse aux débutants.
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Note sur les commentaires
Les commentaires fonctionnent mais quelques problèmes dans la logique d'utilisation m'ont été rapportés.Travail en cours sur ce sujet.
1 Commentaire
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super article.