Solarisation avec Lightroom

Obtenir un effet de solarisation avec Lightroom

Cela commence par la lecture du roman «L’Âge de la lumière» de Whitney Sharer, qui dresse le portrait de Lee Miller et qui rétablit quelques vérités.

L’auteur laisse entendre que Man Ray − dont Lee Miller fut l’assistante, la muse et la compagne − s’appropriait facilement certaines découvertes ou créations de son élève. Les faits sont présentés de façon romancée, mais si on se réfère à l’époque, au milieu du surréalisme et à un certain machisme caractéristique de la société du début du 20ème siècle, j’aurais tendance à y porter foi.

La solarisation aurait donc été (re)découverte accidentellement par Lee Miller. Je précise (re) car avant elle, en 1862, Paul Sabatier avait décrit le phénomène sans pouvoir le comprendre et encore moins l’utiliser. Il a fallu l’imagination et la créativité de Man Ray et Lee Miller pour en comprendre l’intérêt artistique, puis beaucoup de travail et d’innombrables essais pour «dompter» l’effet.

Avoir ce portrait solarisé de Lee Miller sous les yeux durant tout le temps de la lecture m’a donné envie d’essayer de reproduire l’effet et d’obtenir ce fin liseré noir surlignant les courbes du modèle.

Un exemple montrant le fin liseré noir entourant le sujet. (Photo Man Ray)

Comment faire ?

Internet a été là pour m’orienter rapidement vers la «courbe des tonalités», que je n’utilisais pas trop jusque là, si ce n’est pour appliquer parfois une légère «courbe en S» afin d’ajouter un peu de contraste à la photo.

J’avoue m’amuser beaucoup des résultats obtenus, que je publie parfois sur Instagram.

Quelques réflexions :

Sans doute une histoire de goût, je ne conseille pas la solarisation en couleur. Je trouve que l’effet est vite trop fort, et je ne suis pas fan du pop-art. Mais je répète, histoire de goût…

Choisir son sujet, l’effet fonctionne davantage sur certains sujets que sur d’autres. Vous apprendrez vite à les repérer. Il m’arrive souvent de prendre des photos dans le seul but de les solariser, en prévoyant le résultat final.

Un exemple :

Apprendre la vie aux petits dès le plus jeune âge…

Ce hochet de petit enfant me faisait fortement penser à un virus, ce qui par les temps actuels de pandémie m’inspirait un peu. Je l’ai donc disposé sur une feuille blanche et appliqué la courbe en «W» ci-contre.

D’une façon inattendue, l’ombre sur le papier s’est transformée en flamme, il ne me restait plus qu’à faire pivoter l’ensemble vers la gauche et a ajouter un vignettage assez dense pour finaliser ce virus, avec la flamme dirigée vers le haut.

Voyez comme le pourtour du jouet est délimité par un fin liseré noir, mission accomplie !!!

Note : Veillez à choisir la courbe à points et non paramétrique (voir image)

D’autres exemples

Voir un portfolio de photos obtenues de cette manière.